Depuis près d’un siècle, les chercheurs observent un désaccord entre la masse vue et la masse calculée, que ce soit au niveau des galaxies individuelles, des amas de galaxies ou au niveau cosmologique.

Ce programme ambitieux demande de nombreux acteurs mais LSST jouera indéniablement un rôle majeur par la qualité de ses images et la quantité de galaxies observées.
La matière noire déforme la trajectoire des rayons lumineux, soit de façon directement visible avec des arcs et arclets, soit statistiquement en modifiant très légèrement l’orientation apparente des galaxies. Avec 3 milliards de galaxies observées environ 800 fois dans 6 bandes de fréquence avec une résolution bien meilleure que la seconde d’arc, les chercheurs pourront remonter à la distribution de matière noire au cours de l’histoire de l’univers. D’autres techniques telles que la magnification, c’est-à-dire le changement statistique non de la forme mais de la luminosité des galaxies, apporteront des informations complémentaires. D’autres types d’analyse utilisant l’effet de micro-lentille gravitationnelle notamment devraient aider à contraindre la nature de la matière noire.