Le premier prototype d’échangeur de filtres pour le télescope LSST testé à -10°C

Le premier prototype d’échangeur de filtres pour le télescope LSST (Large Synoptic Survey Telescope,) réalisé au CPPM, a été testé avec succès à basse température au LPNHE.
L’échangeur de filtres est un élément indispensable de la caméra. A l’aide de six filtres de couleurs installés sur un carrousel automatisé, on mesure le spectre de la lumière qu’émettent les galaxies et les supernovas. On peut en déduire leur décalage vers le rouge (redshift en anglais) qui vient de l’expansion de l’Univers et distinguer les différents types de supernovas.

Après quelques mois de mise au point et de tests au CPPM, le prototype de l’échangeur de filtres automatisé – l’Auto Changer – vient d’être transporté dans un laboratoire partenaire du projet LSST, à Paris, le LPNHE, pour faire des tests à basse température (-10°C) et des tests combinés avec les autres instruments complémentaires. Après un déplacement en camion, l’Auto Changer a pu être remis en service rapidement par les mécaniciens du CPPM. Des tests ont été effectués avec succès : en chambre froide à -10°C pour la mise sous tension, et à -5°C pour le fonctionnement nominal. Ces opérations ont permis de vérifier que la mécanique conçue au CPPM est fiable, précise et que l’installation électrique mise en place par les électroniciens du laboratoire est robuste. « Nous attendons maintenant les autres sous-systèmes pour les tests combinés. Nous poursuivons nos efforts au CPPM par la construction de l’instrument final qui sera installé sur la caméra de LSST en 2019 à SLAC (aux États-Unis), Pierre Karst, responsable technique. »

Crédit photo : Pierre Karst, CPPM