La construction de la camera du LSST (Large Synoptic Survey Telescope) vient de franchir une étape majeure : le premier « science raft », soit la brique détectrice élémentaire composée de 9 capteurs CCD, est prêt à être envoyé au SLAC National Accelerator Laboratory pour être intégré au plan focal de la future plus grande caméra numérique du monde. Cet élément, assemblé au Brookhaven National Laboratory représente 1/21 de la totalité du plan focal mais permet à lui seul de couvrir une dimension angulaire sur le ciel représentant 2 fois le diamètre de la pleine Lune. Le bruit mesuré sur les 144 voies vidéo de ce premier « raft » est inférieur à 5 électrons, surpassant ainsi les spécifications.
Dix unités de l’IN2P3 du CNRS participent à l’expérience LSST, un télescope en cours de construction qui va, depuis le Chili, permettre de réaliser le relevé du ciel le plus rapide, le plus profond et le plus vaste jamais entrepris. Ses caractéristiques techniques vont lui permettre de balayer le ciel en continu, zone après zone près de 800 fois en dix ans et de prendre des images d’une très haute qualité. Le LSST va scruter dans toutes les directions possibles, soit environ la moitié de toute la voûte céleste.
Sur cette partie du plan focal, la contribution de l’IN2P3 s’est concentrée notamment sur la réalisation des circuits ASPICs qui mettent en forme le signal directement en sortie des CCD, le micro-code des cartes de lecture (REB), la production-compilation des séquences d’opération des CCD, la participation à la sélection et à l’étude des CCD, ainsi que le diagnostic et l’optimisation de l’électronique des CCD.